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Venezuela  USA  Europe

Stratégie de la tension au Venezuela

 

Par Maurice Lemoine | 20 février 2014

 

Tout commence, en apparence, dans l’Etat de Táchira. Le 6 février, au terme d’une manifestation théoriquement convoquée pour protester « contre l’insécurité », un groupe de quelque 80 étudiants cagoulés incendie la guérite de la résidence du gouverneur, brise le portail et s’en prend violemment au bâtiment, avec un solde de onze blessés, dont neuf policiers. Dans les jours qui suivent, réclamant la libération des personnes arrêtées lors de ces désordres, d’autres manifestations se déroulent dans l’Etat de Mérida, débouchant à leur tour sur des actes de violence et de nouvelles détentions. Le 12 février, les événements s’emballent et prennent une tournure dramatique : à Caracas, une nouvelle démonstration se termine, devant l’immeuble du Ministère public (le siège du pouvoir judiciaire), par de violentes échauffourées qui font trois morts par armes à feu et plus de 60 blessés.

 

 

De l’Internationale socialiste à l’Internationale putschiste

 

par Maurice Lemoine / mardi 16 décembre 2014

Battus au cours des deux dernières élections présidentielles, par Hugo Chávez en octobre 2012 et, après son décès, par son « héritier Â» Nicolas Maduro en avril 2013, aux régionales de décembre 2012, aux municipales de décembre 2013, les secteurs les plus radicaux de l’opposition vénézuélienne, avec pour chefs de file M. Leopoldo López, coordinateur national du parti Volonté populaire, la députée « indépendante Â» María Corina Machado et le maire « social-démocrate Â» du grand Caracas Antonio Ledezma, se sont lancés en février 2014 dans une tentative de déstabilisation du pouvoir, appelant au renversement de M. Maduro, sous le mot d’ordre générique de « La Salida Â» (la sortie).

Pour mémoire, on rappellera que Mme Machado, fondatrice de l’organisation non gouvernementale Â« d’observation électorale Â» Súmate, financée par l’USAID (Agence internationale des Etats-Unis pour le développement) a signé le décret du bref dictateur Pedro Carmona lors du coup d’Etat contre Chávez, en avril 2002. De son côté, M. López, l’un des fondateurs en 2000 du très droitier parti Primero Justicia, conçu lui aussi grâce aux fonds et aux conseils de l’USAID, a également été l’un des protagonistes particulièrement remarqués de ce coup d’Etat, avant de rejoindre Volonté populaire, officiellement créé en tant que parti politique le 14 janvier 2011.

Quand le gang des « has been » d’Amérique latine et d’Espagne

se mobilise contre le Venezuela

 

par Maurice Lemoine

15 Avril 2015

Le 9 avril, en prélude au Sommet des Amériques, en compagnie des ex-chefs d’Etat Felipe Calderón (Mexique), Jorge Quiroga (Bolivie) et de l’ancien chef du gouvernement espagnol José María Aznar, l’ex-président colombien Andrés Pastrana a présenté en grandes pompes aux médias, dans les salons d’un luxueux hôtel, une « Déclaration de Panamá ». Egalement signé par d’autres ex-gouvernants latino-américains, ce texte dénonce « la grave altération démocratique et constitutionnelle dont souffre le Venezuela » et « exige l’immédiate remise en liberté des prisonniers politiques et le rétablissement des conditions nécessaires pour l’exercice des droits fondamentaux et des libertés publiques dans ce pays ». Bénéficiant d’une ample publicité, cette déclaration a été remise aux participants au Sommet, à l’Organisation des Etats américains (OEA)
et à l’Organisation des Nations unies (ONU). « Nous faisons cela pour attirer l’attention de la communauté internationale sur ce qui se passe au Venezuela avec les droits de l’homme », a déclaré Andrés Pastrana.


On ne peut que se féliciter de voir d’aussi éminentes personnalités politiques – dont la liste figure ci-dessous – se préoccuper pour la démocratie et le respect des droits de l’homme à Caracas, tant les compétences et l’expérience de chacun sont dignes du plus grand respect.

 

Qu’on en juge…

La faute de Barack Obama en Amérique latine                                    par Christophe Ventura

                                                                 16 mars 2015

« Le Venezuela n’est une menace pour aucun pays ». Tout pourrait donner à penser que ces propos ont été tenus par le président Nicolas Maduro en réponse au décret (executive order) du 9 mars 2015 de Barack Obama désignant Caracas comme une « menace (...) inhabituelle et extraordinaire (...) pour la sécurité nationale et la politique étrangère des Etats-Unis », et annonçant le déclenchement de « l’urgence nationale pour [la] traiter » [1].

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