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EQUATEUR

manifestation violente de la droite à Quito - Images Telesur

Un Eté Chaud

Un article de Roberto Andrade

Ces dernières semaines on utilise en Equateur les tactiques et les méthodes des « coups d'état soft Â» dont les objectifs sont d'user le gouvernement, de provoquer le chaos et l'ingouvernabilité, pour pêcher à contre-courant. C'est ainsi qu'a été utilisée la violence physique et verbale, y compris en brûlant les drapeaux de Alianza Pais, l'agression à l'aide d'objets contondants des partisans du gouvernement que l'on discrédite en les qualifiant de « ploucs Â», d' « assistés Â», d'indiens (longos), de « feignants Â».

EQUATEUR

Quito décidé à obtenir réparation

Chevron, pollueur mais pas payeur en Equateur

D’un côté, l’Equateur, petit pays sud-américain de quinze millions d’habitants. De l’autre, Chevron, mastodonte de l’industrie pétrolière, dont le chiffre d’affaires a dépassé les 230 milliards de dollars en 2012. Combat inégal ? Qu’importe. Quito est déterminé à faire payer la multinationale pour la pollution dont elle est responsable.

 

par Hernando Calvo Ospina *

Le MONDE diplomatique, mars 2014

Une des voitures qui nous accompagnent est tombée en panne. Nous sommes obligés de faire halte dans l’un de ces villages de l’Amazonie équatorienne dont Google Maps ignore probablement tout. La chaleur poisse. A côté du garage, une femme vend des babioles aux automobilistes en détresse. Nous lui demandons un peu d’eau fraîche. Elle s’apprête à nous servir, puis se ravise. D’un air gêné, elle indique une boutique, un peu plus loin : « Il vaut mieux que vous l’achetiez en bouteille chez la voisine. La nôtre risque de vous faire du mal. » C’est la deuxième fois au cours de ce voyage que nous entendons cette réflexion.

 

Comme bien d’autres villages des provinces de Sucumbíos et d’Orellana, ce non-lieu a été bâti par des gens venus de loin, attirés par l’exploitation pétrolière mise en Å“uvre par la société américaine Texaco en 1962. Sushufindi, Tarapoa, Yuca, Socha : certaines localités dépassent à peine la taille d’un hameau. D’autres ont poussé, comme Coca ou Lago Agrio, qui atteint presque trente mille habitants. 

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* Journaliste, Ecrivain

 

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