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La réaction indignée du petit-fils d'Allende

aux déclarations d'Isabel Allende et de Felipe Gonzalez

sur la situation des Droits de l'Homme au Venezuela

 

Pas au nom d'Allende ni du Socialisme

par Pablo Sepulveda Allende*

 

Caracas, le 19 Septembre 2015

Inacceptables et douloureuses, telles sont les déclarations de la Présidente du Parti Socialiste du Chili contre la condamnation de Leopoldo Lopez, dirigeant d'opposition déclaré coupable d'incitation à la violence et d'autres délits inscrits dans un plan ouvertement séditieux baptisé « La Salida Â» qui a provoqué une forte vague de violence de rues de tendance fasciste, a duré plusieurs mois et coûté la vie à 43 personnes, sans compter des dégâts matériels par millions. Déclarations aussi malencontreuses que mal informées par lesquelles la Sénatrice [Isabel Allende], fille de Salvador Allende dit : «  je n'arrive pas à comprendre qu'un opposant qui fait une action sans aucune violence, qui manifeste son opinion critique à un gouvernement puisse être emprisonné Â». Comment lire, comment comprendre de telles affirmations en tenant compte de l'histoire récente du Chili, de son histoire personnelle et de notre propre histoire familiale ? Histoire qui fut marquée justement par ce type de violence déchaînée et pleine de haine. Le dirigeant politique condamné, Leopoldo López, fit un appel ouvert et public, visant clairement à l'insurrection, « au soulèvement Â», à « occuper les rues jusqu'à parvenir à la sortie du gouvernement Â», « jusqu'à ce que nous parvenions à sortir ceux qui nous gouvernent Â» ; qui comme nous le disions a entraîné des mois de violence politique qui recherchait le renversement d'un gouvernement, légitime et bénéficiant d'un grand soutien citoyen, comment dire que l'action préméditée du plan séditieux « La Salida Â» est « une action sans aucune violence Â», qui ne fait que « manifester son opinion critique à un gouvernement Â». Pis encore, comment qualifier López de « prisonnier de conscience Â», quand, outre ce qui vient d'être mentionné, il fut l'un des protagonistes les plus en évidence et les plus violents de la répression lors du coup d'Etat qui renversa Hugo Chávez durant 48 heures en 2002. Pourquoi faire de semblables et malencontreuses déclarations, si réductrices, si mal informées, si double langage, « en mon nom personnel Â» et « comme Présidente du Parti Socialiste du Chili Â» sachant parfaitement que celle qui parle est la fille de Salvador Allende ? Pourquoi parler de Leopoldo López et se taire sur les crimes et atrocités multiples commises chaque jour au nom de la soit-disant lutte antiterroriste, de la démocratie et de la liberté ?

 

 

* Pablo Sepulveda Allende, petit-fils de Salvador Allende - fils de sa fille aînée Carmen - est médecin et vit actuellement au Venezuela.

Fin du cycle progressiste en Amérique Latine ?

 

Diagnostiqueurs de la capitulation

par Aram Aharonian*

15/09/2015

De tous les bords des analystes et des « opinologues Â» de la région on insiste pour imposer dans l'imaginaire collectif l'idée que le cycle progressiste en Amérique Latine et dans les Caraïbes touche à sa fin. Il se passe quelque chose de semblable à ce qui se produisit à la fin des dictatures, au milieu des années 1980, quand les mêmes « experts Â» tentaient d'assassiner l'utopie et de nous faire pencher vers le chemin socialdémocrate du « possible Â». Ils affirmaient que les conditions n'étaient pas réunies, qu'il fallait reconstruire l'appareil social et politique et trouver un accord avec l'ennemi pour permettre les farces de réconciliation nationale, Punto Final, la théorie des deux démons et autres malices similaires.

 

Et aujourd'hui réapparaît la théorie des flux et des reflux. Ils profitent de la mort du président Hugo Chavez, qui effaça de plusieurs traits de plume la démoralisante et inhibitrice théorie du « possible Â», pour étendre la limite jusqu'où notre imagination, notre créativité, nos convittions et nos forces pourraient aller. Ils profitent, pour le faire, d'une certaine pause dans les avancées atteintes par les processus de changement dans le continent et d'une agressive offensive de restauration conservatrice, par des moyens éléctoraux ou au moyen de ce que l'on nomme maintenant des « coups d'Etat softs Â», basés sur le terrorisme déchaîné depuis la position hégémonique qu'exercent les moyens de communication sociale commerciaux.

 

Cette droite, dont certains ont cru qu'elle était vaincue et d'autres endormie, a commencé à construire un discours qui tente de rendre illégitime la décennie gagnée pour les majorités sociales et populaires, avec la construction de nouvelles démocraties – chaque pays avec son modèle propre - infiniment plus équitables, justes, où le citoyen de pur objet est devenu le sujet des politiques.

 

Lamentablement, ces derniers temps, depuis divers secteurs de la soit-disant gauche on construit également la thèse de la fin du cycle qui tend à être complémentaire du discours de la droite contre les gouvernements de gauche, progressistes et nationaux-populaires. ...

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