ESPAGNE/ARGENTINE:
CRIMES DU FRANQUISME:
L'ARGENTINE FAIT VACILLER L'IMPUNITE
Un dossier du journal suisse
Le Courrier de Genève
Après avoir jugé les crimes des militaires argentins, la justice de ce pays latino-américain se substitue à la justice espagnole défaillante à l’égard de sa propre dictature. Un régime franquiste dont le caractère brutal continue d’être méconnu.
"La principale faille dans le mur de l’impunité élevé au moment de la «Transition démocratique» a été creusée outre-Atlantique. Depuis 2010, une instruction pour crimes de génocide et contre l’humanité est menée par la juge argentine María Servini de Cubría."
- Le journaliste Benito Perez interviewe un ex-détenu politique espagnol et la soeur d'un bébé volé au temps de Franco sur leurs luttes pour la mémoire historique et l'importance de la "procédure argentine"
- Soledad Luque Delgado témoigne:
"Francisco: mon jumeau volé"
- Le journaliste Sergio Ferrari recueille les propos d'un responsable argentin: "Le cas exemplaire de l'Argentine" dans la lutte contre l'impunité
ARGENTINE
L'histoire extraordinaire
de Guido, petit-fils d'Estela Carlotto,
présidente des
"Abuelas de la Plaza de Mayo",
bébé volé dans les geôles de la dictature militaire argentine retrouvé 36 ans après
'Estela'
un documentaire de la TV publique argentine sur la vie d'Estela Carloto
paisible directrice d'école, meurtrie par la dictature militaire argentine, devenue une héroïne comme présidente des
"Abuelas de la Plaza de Mayo"
HAITI
Devoir de Mémoire-Haïti commémore le 30 août la Journée internationale des disparitions forcées:
Un mémorial pour les victimes de disparitions forcées
"Une telle démarche mettrait un frein à cette accoutumance à l’impunité. On s’imagine les bourrasques que provoquerait dans les consciences la lecture des noms apposés sur les plaques commémoratives. Ceux des 60 000 victimes [1] du duvaliérisme, ainsi que ceux des victimes des attachés paramilitaires et des populismes de droite et de gauche. Des martyrs constitutifs d’un État qui est devenu un cirque de bêtes féroces. Un État qui boitille à peine.
Aucun criminel n’a encore fait d’aveux au sujet des crimes commis sous le régime sanguinaire des Duvalier. Les bourreaux ont refusé à leurs victimes jusqu’au droit à une sépulture. Élu frauduleusement par l’armée du général Kébreau en 1957 pour six ans, Duvalier n’a cessé de se comporter en hors-la-loi. Il s’est réélu en 1961 pour six ans après avoir dissous le Sénat. Suite à l’attentat contre son fils Jean-Claude perpétré par le tonton maroute Clément Barbot le 26 avril 1963, Duvalier réalise le plus grand massacre de l’histoire d’Haïti [2]. Des centaines d’innocents sont assassinés en une journée. Crachant leur haine, les bandits font disparaître les corps. Après avoir exécuté leurs basses œuvres, ils passent leurs mains ensanglantées à d’autres. Sans repentirs, sans confessions, sans mea culpa mea maxi ma culpa." (extraits)