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Qui est Rafael Correa ?

Qu'est-ce que la « Révolution Citoyenne » ?

Né le 6 Avril 1963, à Guayaquil (Equateur), Rafael Correa a étudié l'économie en Europe, à l'Université de Louvain (l'équivalent belge de notre Sorbonne), où il a obtenu le titre de docteur ès sciences économiques, et aux Etats-Unis (Université de l'Illinois).

De 1993 à 2005, il enseigne les sciences économiques au sein des universités de Guayaquil et de Quito.

Brièvement ministre de l'économie, d'Octobre 2005 à Mars 2006, dans le gouvernement présidé par Alfredo Palacio après la chute du président-dictateur Lucio Gutierez, le 26 novembre 2006, il remporte – au second tour - l'élection présidentielle à la tête d'une coalition de petits partis « Alianza Pais » et est investi officiellement dans cette fonction le 15 janvier 2007. Il a été réélu dès le premier tour en 2009 (avec 52% des voix) et en 2013 (avec 57% des voix).

 

Son gouvernement de la « Révolution Citoyenne » (2007- 2015) marque le début d'un nouveau cycle historique en Equateur, par opposition à celui qui prévalut entre 1976 et 2006 (que Correa lui-même qualifie de « longue nuit néo-libérale », marquée par une très forte instabilité – 7 présidents lors des dix dernières années de cette période).

Février 2013 :

réélection triomphale de Rafael Correa

Quatre leçons à tirer

par Atilio Boron

Avec un pourcentage de voix et une différence entre lui et son rival le plus immédiat qu’ auraient bien voulu avoir Obama, Hollande et Rajoy, la victoire écrasante de Rafael Correa donne quelques leçons qu’il est bon de récapituler. D’abord, et le plus évident, la confirmation du mandat populaire, pour continuer sur le chemin tracé mais, comme a dit Correa lors de sa conférence de presse, en avançant plus vite et plus profondément. Le président réélu sait que les quatre années à venir seront cruciales pour assurer l’irréversibilité des réformes, au terme de dix ans de gestion, qui auront abouti à la refondation d’un Équateur meilleur, plus juste et plus soutenu. Lors de la conférence de presse en question il a précisément dit : « Ou nous changeons le pays maintenant ou nous ne le changeons plus ». Le projet de créer un ordre social basé sur le socialisme du «  sumak kawsay  », le « bon vivre » de nos peuples originaires, exige d’agir avec rapidité et détermination. Mais cela, la droite nationale et l’impérialisme le savent bien aussi, et c’est pourquoi on peut prédire qu’ils vont redoubler leurs efforts pour éviter que se renforce le processus de la « Révolution Citoyenne ».

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