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Un Autre Venezuela

"Les collectifs sont synonymes d’organisation, non de violence", ou pourquoi les médias internationaux n’ont jamais parlé de la démocratie participative en construction depuis quinze ans. Entretien avec le sociologue Reinaldo Iturriza, ministre des Communes et des Mouvements Sociaux.

 

Publié par Venezuela infos 19 mars 2014

 

Un des traits de l’extrême-droite qui s’est récemment insurgée contre les résultats électoraux au Venezuela ou au Salvador est sa "culture paramilitaire". L’idée est de détruire tout ce qui bouge en matière de démocratie participative, assassiner sélectivement des dirigeants communaux, installer une culture de la peur. Les médias privés, hégémoniques dans ces deux pays, contribuent à cette campagne de criminalisation des mouvements sociaux. C’est sur ce combat d’arrière-garde (mais aussi et surtout sur la construction de l’État communal, occultée depuis quinze ans par les médias internationaux) que le journaliste Clodovaldo Hernandez a interrogé le sociologue critique et enseignant universitaire Reinaldo Iturizza, nommé Ministre de la Commune et des Mouvements Sociaux par Nicolas Maduro.

 

A lire aussi sur le site Venezuela Infos :

 

Huit regards sur le Venezuela bolivarien

(par "Opera Mundi", Brésil)

 

La Commune,

“coprésidente du Venezuela”

 

Thierry Deronne,

Caracas, le 17 septembre 2014

Pour ceux qui désespèrent de voir un jour la démocratie – au sens originel du terme – s’incarner dans la pratique politique, les mesures prises ce mardi 16 septembre par le président Maduro et le mouvement communal montrent que le rêve reste permis. Nous avons rendu compte ici des premières étapes de l’aspect central de la révolution bolivarienne qu’est la transformation de l’État : des critiques répétées du président Chavez face au manque de volonté de ses ministres pour déraciner la bureaucratie de l’État bourgeois et lui substituer l’État communal (1) à la création en juillet dernier du Conseil présidence/commune (2) et à la refondation de l’État opérée par Nicolas Maduro il y a quelques jours (3).

Ce conseil s’est réuni deux fois pour élaborer un cahier de propositions (4). “Ce ne sont ni des conseillers ni des experts qui les ont rédigées, a insisté Maduro, c’est l’intellectuel collectif, le peuple qui pense”. Cette instance de gouvernement populaire, dotée du rang présidentiel, comptera 120 délégués (à raison de 5 délégués communaux par état régional). Elle siègera tous les deux mois, renouvelée par une rotation annuelle de ses membres. Le président a demandé au ministre des télécommunications de mettre en place un système de vidéo-conférence pour que les délégué(e)s puissent organiser des réunions de travail en temps réel avec les 874 communes fondées à ce jour sur l’ensemble du territoire.

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